la ferme des ours

 

frCe matin-là, je reçois un courrier de ma chef régionale d'EPA qui m'informe qu'elle prépare un "package" sur la sécheresse dans toute la région et me demande donc des images du Laos.

J'enfourche ma moto et sort de Vientiane à la recherche de "la photo". Au Laos l'irrigation industrielle n'est pas très développée et paradoxalement les champs sont assez bien irrigués par une agriculture qui n'a pas encore surexploité les nappes phréatiques.

Après quelques essais je ne suis pas satisfait de mes visuels et décide de me rapprocher du Mékong.

Longeant le fleuve j'arrive au port de départ des "speed boat" (bateaux équipés de moteurs de voiture qui peuvent atteindre les 70km/h) où j'apprends que le service est suspendu à cause du niveau trop bas de l'eau. Les speed boat sont tous recouverts par des bâches.

Je prends quelques clichés, rentre au Vientiane Times et propose le sujet commandé par EPA.

Séduit par mes photos le rédacteur en chef me renvoie au port avec un rédacteur et le chauffeur afin d'interviewer les pilotes. Pendant l'interview je reprends quelques photos et nous repartons tous les trois...

 

 

Juste à la sortie du port j'aperçois un ours dessiné sur une maison et demande à mes collègues de me traduire le texte et j'apprends qu'il s'agit d'une "ferme d'ours" !! ??

Je demande au chauffeur de s'arrêter, entraîne mon rédacteur et pénètre dans une cour ou une vingtaine de cages sont remplies avec des ours. Au fond de la cour trois personnes s'activent autour d'un ours anesthésié et lui ponctionnent sa bile.

Après un court instant ils me demandent d'arrêter de photographier.

Nous rentrons donc au journal et après une enquête il s'avère que la ferme appartient à un haut gradé de l'armée.

"Officiellement" elle élève des ours afin de les réintroduire dans des réserves naturelles du .Laos.

Un article sera publié dans le Vientiane Times,

Malheureusement le rédacteur sera privé de reportage pour deux semaines et devra lire les oeuvres du leader nord-koréen un des seuls ouvrages traduit en laotien...



 

 

 

en

That morning, I received a letter from my regional chief of EPA whom informs me that she is preparing a "package" of drought throughout the region, and therefore wonder of Laos pictures.

I mounted my bike and ran out of Vientiane in search of "the picture". Laos industrial irrigation is not very developed and paradoxically fields are pretty much irrigated with agriculture that has not overexploited groundwater.

After some tests I am not satisfied with my visuals and decided to get closer to the Mekong

.Along the river I arrive at the port of departure of the "speed boat" (boats with car engines can reach 70km / h), where I learned that the service is suspended because of too low water level . The speed boat are all covered by tarpaulins.

I take some shots, returned to the Vientiane Times and proposes the subject commissioned by EPA.

Seduced by my photo the editor in chief sends me back to the harbour with a writer and the driver to interview the pilots. During the interview I take some more pictures and we leave all three ...

 

 

Just outside the harbor I saw a bear painted on a board before a house and ask my colleagues to translate the text me and I learn that this is a " Bear farm " !! ??

I ask the driver to stop, causes my editor and enters a court in which twenty cages are filled with bears. At the bottom of the courtyard three people are busy around an anesthetized bear draining out its bile from its gallbladder .

After a short time they ask me to stop photographing.

We returned to the newspaper and after investigation it turns out that the farm belongs to a high-ranking army officer.

"Officialy" it raises bears to reintroduce them in natural reserves of Laos.

An article will be published in the Vientiane Times

Unfortunately the editor will be without coverage for two weeks and will have to read the book of the North Koreen leader, one of the only books translated into Lao... ...